Voici quelques échos de ces rencontres.

  • Comment écrivez-vous ?
  • J'écris toujours à partir d'un thème (ici la maison), je me rapporte toujours à quelquechose de très précis, un objet d'études, et je le fais de manière très disciplinée.

  • Pourquoi écrivez-vous en français ?
  • Quand je me suis installée en France, il y a dix ans, j'ai trouvé que c'était plus naturel d'écrire en français.
  • Avez-vous un autre métier ?
  • Oui, je suis à la Fac, je prépare une thèse de doctorat à la Sorbonne, je suis également critique littéraire, traductrice et chercheuse en ethnologie. Je ne désire pas vivre uniquement de ma poésie, mais plutôt conjuguer tout ce que je fais.
  • En combien de temps écrivez-vous un poème ?
  • Cela dépend du poème ! En une heure, trois mois, trois ans...

  • Abandonnez-vous certains poèmes ?
  • Non, j'ai un système de fichiers, je garde mes poèmes, je reviens dessus, j'aime les ciseler, je ne laisse pas tomber mes textes.

  • Avez-vous un recueil en cours de parution ?
  • Oui, début mars 2009 sortira "L'Autoroute A4 et autres poèmes".
  • Avez-vous des modèles ?
  • Non, aucun, je n'ai pas de modèle, pas d'idole, d'auteur préféré.

Je pense que pour faire quelquechose d'intéressant, il faut savoir rompre avec la tradition et les modèles.

  • Comment définiriez-vous la poésie ?
  • Je dirais que c'est une manière d'exprimer sa révolte, sa volonté de faire changer les choses.
  • Pourquoi employez-vous autant de métaphores ?
  • Pour que chaque lecteur puisse s'approprier le texte, je n'aime pas proposer des interprétations de mes textes.
  • La rencontre de l'après-midi s'est tenue dans l'étonnant CDI-Chapelle du lycée de l'Elorn, LM Baros a donné quelques explications à propos de son recueil avant de répondre aux questions des lycéens et de les conseiller sur l'écriture de textes poétiques.

  • "La maison est comme une bête sauvage qui porte dans son âme d'infinis glissements vers le néant.
  • Si nous sommes seuls face à cette solitude, c'est parce que dans cette maison virtuelle, que chacun porte au dedans de lui, on revêt en quelque sorte la chemise des cloisons, on s'enfonce, métaphoriquement parlant, des clous dans la tête, on vole à travers les fenêtres grandes ouvertes comme sur l'autoroute A4, ou bien on dort avec une bouteille d'essence sous l'oreiller.

  • Tout ça pour dire qu'en quelque sorte cette maison est notre maîtresse, c'est la maison de ceux qui essaient de la découvrir en eux-mêmes, et qu'elle essaie d'organiser la vie de ceux qui la découvrent, elle les écorche vifs en même temps, et leur fait boire des poisons exquis, poétiques, surtout métaphoriques.

  • Je vous propose de visiter cette maison à travers la lecture de quelques poèmes, pour que dorénavant vous puissiez mieux apprécier votre propre maison."

A visiter : le site de LM Baros